Publié le 30/03/2022
Auteur(s) : FranceSoir
Le 22 mars dernier, Me
Virginie de Araujo-Recchia ainsi que six autres personnes ont été
arrêtées par la DGSI dans le cadre d’une enquête liée à Rémy
Daillet, mis en examen le 22 octobre dernier pour "association
de malfaiteurs terroriste criminelle".
Elle était l'avocate de cet homme, connu pour ses appels
insurrectionnels visant à renverser le gouvernement. Elle ressort de
garde à vue le 24 mars et nous confie aujourd'hui son ressenti à
travers un communiqué officiel, dans lequel elle souligne que "rien
ne lui est reproché".
"Je n’ai fait
l’objet d’aucune poursuite, je n’ai pas été mise en examen,
ni même placée sous le statut de témoin assisté",
explique-t-elle.
Elle y raconte comment s'est
déroulée l'interpellation ainsi que l'interrogatoire, en insistant
sur les "conditions déplorables" dont nous faisait
aussi part Sylvain Baron, Gilet jaune et auteur également arrêté
ce jour-là. Puis, elle pose la question :
"N’était-il pas
plus simple de me convoquer plutôt que de m'emmener devant mes
enfants et de me garder à vue dans des conditions déplorables
sachant qu'il s'agissait, au final, uniquement d’obtenir des
renseignements puisque rien ne m'est reproché ?"
L'avocate s'adresse aussi
brièvement aux médias qui ont relaté son interpellation en parlant
de terrorisme, d'extrémisme ou encore de complotisme, et assure : "Je n’en resterai
pas là, car il s’agit de pure diffamation et d’intention de
nuire, mais je vais solliciter un droit de réponse."
Ci-dessous, le communiqué
complet de Me Virginie DE ARAUJO-RECCHIA, avocate au Barreau de Paris
:
Plusieurs médias ont relaté
ma mise en garde à vue du 22 mars 2022 dans les locaux de la DGSI
qui s’est terminée le 24 mars 2022.
En effet, le 22 mars 2022 à
6h40 du matin, douze personnes, dont des policiers cagoulés des
forces spéciales, sont entrées à six voitures dans notre
propriété, puis ils ont violemment tambouriné à notre porte.
Nous avons bien entendu
ouvert, cependant nous avons remarqué que tout le matériel était
déjà prêt au sol, pour forcer notre porte.
Cette équipe composée de
forces de l'ordre notamment de la Direction Générale de la Sécurité
Intérieure (D.G.S.I.), de la représentante de Monsieur le Bâtonnier
du Barreau de Paris, de Madame la Greffière et de deux juges
d'instruction, a ensuite investi, sans coup férir, notre domicile et
entamé une perquisition, dans chaque pièce, jusque dans la chambre
de nos enfants, la voiture et le jardin.
Ils sont allés jusqu'à
éplucher nos photographies de famille, nos relevés bancaires, la
comptabilité de plusieurs années, tous les dossiers un par un,
regardé dans nos livres etc. Ils ont saisi tout le matériel
informatique et téléphonique que nous utilisons pour notre activité
professionnelle.
Tout ceci s'est déroulé
devant nos enfants en bas âge, ce qui n'est pas sans conséquence.
J’ai ensuite été
transportée dans les locaux de la D.G.S.I. à Levallois Perret (92),
après avoir découvert que l’on me suspectait de complicité de
terrorisme.
Là, j’ai été détenue
pendant 60h00 dans des conditions inhumaines. Je préfère ne pas en
donner les détails afin de préserver ma dignité.
Je souhaite aujourd’hui
vous faire part de mes observations.
A la sortie de ma garde à
vue, je n’ai fait l’objet d’aucune poursuite, je n’ai pas été
mise en examen, ni même placée sous le statut de « témoin assisté
».
Je ne suis donc pas partie au
dossier.
Tout ce qui me lie au dossier
est le fait que je sois l’un des avocats d’une des personnes
mises en cause.
N’était-il pas plus simple
de me convoquer plutôt que de m'emmener devant mes enfants et de me
garder à vue dans des conditions déplorables sachant qu'il
s'agissait au final uniquement d’obtenir des renseignements puisque
rien ne m'est reproché ?
Qu’en est-il de la
présomption d’innocence ?
Il est à noter qu’il y a
environ 800 000 gardes à vue par an en France, qui malgré leur
caractère infamant, sont malheureusement devenues banales.
Une des raisons avancées
pour expliquer l'augmentation des gardes à vue ces dernières années
est notamment que le nombre de gardes à vue est un des indices de
performance d'un commissariat, poussant ainsi ses fonctionnaires au
zèle en la matière.
On observe aussi une
augmentation sensible de leur nombre dans la période récente contre
les avocats ou les journalistes. Faute de preuve sérieuse ou
suffisante, la tendance étatique est donc à l’intimidation de ces
deux professions, qui constituent pourtant l’un des fondements de
toute Démocratie.
Il en est de même concernant
certains médecins, qui subissent les mêmes méthodes
d’intimidation, lorsqu’ils tentent d’alerter quant aux
conséquences dommageables des mesures de gestion de la « crise »
sanitaire ou des injections de thérapies géniques expérimentales.
Ils sont poursuivis devant
l’Ordre des médecins et devant les tribunaux, lesquels sont
contraints de prononcer la relaxe, faute de grief sérieux.
Puis, je ne peux m'empêcher
d'avoir une pensée pour les gilets jaunes qui ont été les premiers
à subir la violence du pouvoir en place.
En ce qui me concerne, je
suis très active, depuis des années, dans plusieurs dossiers
relatifs aux droits fondamentaux, à la liberté d’expression et à
la « crise » sanitaire.
J’ai ainsi rédigé un
rapport intitulé « Dictature 2020, terrorisme d’État, atteinte
aux intérêts fondamentaux de la Nation et crime contre l’humanité
», qui a notamment été publié en novembre 2020 par l’Observatoire
du génocide.
Je représente actuellement
plusieurs associations et personnes physiques qui ont déposé des
plaintes s’appuyant sur des arguments consignés dans ce rapport.
Je suis aussi membre d’un
collectif d’avocats et de juristes internationaux qui œuvre à
lutter avec les instruments du droit contre les mesures liberticides
qui ont été prises dans le cadre de la gestion de la crise dite «
sanitaire », de façon concomitante dans différents pays du monde.
Je n’en dirai pas plus sur
le dossier qui manifestement a servi de prétexte à ma garde à vue.
D’abord, parce qu’une instruction est en cours. Ensuite, parce
que je n’ai pas accès au dossier, dans la mesure où je ne suis ni
« mise en examen » dans cette affaire, ni placée sous le statut de
« témoin assisté », comme je l’ai indiqué. Enfin, en raison de
la confidentialité de la relation avocat-client car je suis soumise
au secret professionnel.
Concernant
l’interrogatoire, que j’ai subi pendant une dizaine d’heures,
je me bornerai à citer quelques-unes des questions qui m’ont été
posées :
a. Êtes-vous patriote ?
b. Qu'est-ce que le terme
complotiste ?
c. Que pensez-vous de la
religion musulmane ?
d. Que pensez-vous de la
religion juive ?
e. Que pensez-vous des
antennes 5G ?
f. Que pensez-vous de la
pédophilie?
g. Que pensez-vous de la
franc-maçonnerie ?
h. Pensez-vous que des
ministres soient reliés aux réseaux pédophiles ?
i. Que pensez-vous d'Emmanuel
Macron ?
j. Quelles sont les mesures
qui vous amènent à dire qu'il s'agit de crimes contre l’humanité
?
k. Qu'est-ce que le nouvel
ordre mondial ?
Chacun restera libre de se
faire sa propre opinion.
L'enquêteur m'a demandé de
lui exposer les grands axes de mon « idéologie ». Ce à quoi je
lui ai répondu qu'il ne s'agissait pas d’idéologie mais de faits
avérés et justifiés que je répertorie méticuleusement depuis
deux ans.
Toutes les audiences de la
Cour internationale d'opinion publique/Grand Jury notamment, ont
permis d'entendre les témoignages de certains des plus grands
experts mondiaux en matière scientifique et médicale, en
psychopathologie et psychologie, en histoire, économie, géostratégie
ainsi que des témoignages de victimes du présent et du passé.
J’ai d’ailleurs
personnellement recueilli les témoignages de parents de victimes,
soignants, pompiers français afin de les présenter au Grand Jury.
Il s’agit d’expertise, de
professionnels, de témoins, de victimes. Il ne s’agit pas
d’idéologie.
Le seul but étant ici la
recherche de la vérité.
J’en conclus que cet
interrogatoire m’aura, au moins, permis de porter à la
connaissance des enquêteurs les arguments principaux des plaintes
déposées durant cette « crise sanitaire » pour le compte de mes
clients.
En voici la liste :
https://dar-avocats.com/actualites/
Certains médias ont fait
état d’un « dossier terroriste » et, mon nom étant cité comme
« avocate représentant diverses figures des milieux complotistes »
ou encore de « groupuscules extrémistes », le caractère
diffamatoire de cet amalgame n’aura échappé à personne.
Je n’en resterai pas là
car il s’agit de pure diffamation et d’intention de nuire mais je
vais solliciter un droit de réponse.
La tentative d’amalgame
entre un avocat et l’un de ses clients n’a rien de nouveau.
Certains semblent y échapper plus que d’autres. Le Garde des
Sceaux actuel ne l’ignore pas, lui qui a défendu nombre de
criminels, avérés cette fois, pendant sa carrière.
D’autres, qui prennent le
risque d’affronter l’Etat et de s’opposer aux intérêts
financiers de grands groupes internationaux (pharmaceutiques,
financiers et de médias…), sont susceptibles d’être placés en
garde à vue sans justification.
Cela ne m’empêchera pas de
poursuivre mon combat pour la défense des Droits de l’Homme et des
Libertés Fondamentales.
Lors de cet événement, j’ai
eu la chance d'être assistée par mes Confrères Me Maud MARIAN, Me
Serge LEWISCH et Me Philippe AUTRIVE, Avocats au Barreau de Paris,
tout au long de ma garde à vue et je les remercie de leur amitié
confraternelle.
Depuis le début, le Barreau
de Paris exerce sa vigilance pour garantir le secret professionnel,
qui couvre mes activités.
A ce titre, Me Vincent NIORÉ,
Vice-Bâtonnier du Barreau de Paris veille à protéger les principes
de la profession. Nous lui faisons confiance étant donné que notre
Confrère a dédié sa carrière à la défense des avocats.
Je remercie certains des
enquêteurs de la D.G.S.I., qui ont eu, malgré tout, des gestes
d’humanité à mon égard.
Je remercie également les
Confrères et juristes qui m'ont soutenu dans l'ombre, notamment ceux
de nos groupes national, européen et international, qui étaient en
alerte maximale !
https://healthfreedomdefense.org/illegal-arrest-and-detaining-of-virginie-araujo-recchia/
Enfin, je remercie les
milliers de personnes qui m'ont envoyé des messages d'affection et
de soutien ainsi que toutes celles qui ont réalisé des vidéos afin
de dénoncer cette injustice.
Cette solidarité, cette
cohésion et ce cœur sont une grande force, c'est tout ce qu'ils
n’ont pas et c'est ce que l'on ne pourra jamais nous retirer.
Me Virginie de Araujo-Recchia
Le 30 mars 2022